La jeune fille aux yeux rouges

BISHÔ KIN ME RUBY

Sans bruit...

Non loin de là, dans un grand immeuble blanc plus large que haut…
Les trois hommes au costume blanc et rouge entraînaient Akai vers un couloir rempli de cellules occupées par d’autres personnes à l’air étrange. Ils l’enfermèrent dans l’une d’entre elles.
A peine étaient ils ressortis que les autres prisonniers l’acclamèrent :
« Ouais Akai, t’es l’avant dernière ! » lança un garçon aux yeux bleu verts très clairs et aux cheveux noirs qui lui tombaient sur le visage.
Un tatouage tribal formait une grande croix entre ses yeux.
« J’espère plutôt qu’elle sera la dernière , rectifia une autre jeune fille à la peau bleue et aux cheveux violets.
~ …
~ Elle a pas plus de conversation qu’avant en tous cas, soupira le garçon.
~ La ferme, Unmê ! Tout le monde sait bien que t’es un traître !
~ Tu peux répéter ?!?
~ Il a raison, intervint un autre. Avec les pouvoirs que t’as, c’est pas normal que tu te sois fait prendre au bout de deux heures !!! »
Un des gardiens arriva et frappa contre les portes.
« C’est pas bientôt fini là-dedans ? Allez, à la bouffe !
~ Pff… Au moins leur bouffe est pas pire que celle d’Akai… »
Personne ne releva, et quelques instants passèrent sans un bruit.
Soudain, une voix s’éleva, glaciale.
« Répète ça juste une fois, Unmê, et tu souffriras tellement que tu me supplieras de t’achever…
~ Mon Dieu, ça parle ! Ça y est, t’es enfin réveillée ?
~ Comme tu peux l’entendre, mon cher… TRES cher… Unmê… »

Pendant ce temps, dehors…
Une jeune fille examinait la façade du bâtiment où trônait une grande inscription rouge carmin : Me Ruby Organisation.
Elle se dirigea vers l’accueil et contourna la foule, puis entra discrètement dans une pièce où trônaient deux gardes. Elle les neutralisa et se faufila sans bruit dans les conduits d’aérations que les deux hommes surveillaient.
Elle rampa vers les cellules où se trouvaient Akai et ses « compagnons ».
Ses yeux étaient fermés, pourtant elle tourna la tête de part et d’autre, fronça les sourcil en constatant qu’il n’y avait personne et avança.
Elle pénétra dans le grand couloir gris et s’aperçut assez facilement qu’il n’y avait personne.
Elle entreprit donc de préparer son plan d’attaque.
La jeune fille frissonna. Revenir ici n’était pas très agréable, et si quelque garde passait par hasard, elle aurait en cinq minutes tout l’immeuble sur le dos…
En plus, il fallait trouver un moyen de tous les faire sortir sans qu’ils se fassent repérer tout de suite.
Ça n’allait pas être facile…
Ils allait donc devoir trouver un passage plus grand que les conduits…
Elle sourit.
Quoi de mieux que l’extérieur pour s’enfuir?
Les toits seraient relativement faciles à rejoindre, et de là ils pourraient s’enfuir!
De loin elle entendait le bruit des prisonniers qui mangeaient et profitaient du seul moment de semblant de liberté qu’ils avaient.
Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver une ouverture menant sur le toit assez grande pour laisser passer une personne.
- Ils passeront à la file indienne, pensa-t-elle, c’est le seul moyen !
Le véritable problème était la surveillance constante dont bénéficiaient les prisonniers. Me Ruby n’était pas assez idiote pour les laisser manger seuls…
Elle s’approcha de la porte du grand réfectoire gris ou se défoulaient les prisonniers.
Incroyable ! se dit elle, il n’y a que six gardes !!!
Bien sûr ils étaient tous équipés de petits émetteurs qui leurs permettaient de communiquer entre eux.
Elle ne pouvait pas faire sortir tout ces amis sans que les gardes s’en aperçoivent.
Il faudra donc se débarrasser des gardes. Mais dans ce cas ils devraient tous tomber en même temps, pour qu’ils ne puissent alerter leurs frères de Me Ruby.
Elle aurait donc besoin de l’aide des prisonniers.
La jeune fille fit glisser sa main sur l’entrouverture de la porte de façon à ce qu’on puisse la remarquer.
Elle jeta un coup d’œil et fut soulagée de voir que quelques prisonniers l’avaient remarquée mais que les gardes ne regardaient pas dans sa direction.
Comme elle l’avait prévu, le message passa très vite entre les prisonniers et c’est lorsqu’Akai fit mine de se servir de l’eau que la charge fut sonnée !
Tous les gardes furent neutralisés en moins de cinq minutes.
« Merci Chinmoku !!! lança la jeune fille à la peau bleue.
- Je n’ai fait que mon devoir Enola !
Sans faire le moindre bruit, Chinmoku avança le plus vite possible le long de la galerie.
Il n'y a avait pas de temps à perdre si ils voulaient réussir à sortir. Les autres derrière étaient moins silencieux qu'elle, mais il aurait vraiment fallu avoir une ouïe hors du commun pour entendre le faible son des genoux contre les parois.

Ils leurs fallu environ un quart d’heure pour avancer le long des tuyaux étroit et arriver a la sortie.
Comme l’avait prévu Chinmoku il débouchait sur le toit qui était presque désert.
Presque…
Un homme ce tenait au milieu du toit.
Il était assez grand et portait un costume blanc et un chapeau de la même couleur à bordure rouge.
- Tu as échoué.