Les aventures de Sôjirô

 

Sôjirô, après la mort de Shishio, décida de vagabonder 10 ans comme l'avaient fait 2 kendôka, qu'il connaissait, avant lui. Ses pas le ramenèrent dans la ville de Kyoto sans qu'il ne s'en rende compte. Peut-être avait-il encore quelque chose à y faire après tout. Qui sait ? La vie d'un expert en sabre est chargée de mystères. Ca ne faisait même pas 2 ans qu'il marcher à la recherche d'une réponse. Puisqu'il se trouvait dans la ville où son maître était mort, pourquoi ne pas s'y reposait ? Il s'arrêta à une auberge et pas à n'importe laquelle, celle d'Aoiya.

PROLOGUE:

"Bienvenue, que puis-je vous servir ? lui demanda une jeune femme.
-Quel est le plat du jour, s'il vous plaît ? demanda Sô.
-Un instant, Misao ! veux-tu venir ?
-J'arrive, c'est pour le plat du jour ?"
Misao Makimachi, âgée aujourd'hui de 18 ans, était devenue la "chef" de l'auberge à la place d'Okina qui commençait à s'en plaindre. Elle avait beaucoup grandi depuis l'affaire Shishio et s'était récemment mariée, pour son plus grand bonheur, avec Aoshi.
"Alors le plat du jour est... elle s'arrêta et reconnu le client...Argh !!! Omasu, tu as fait entrer l'un des 10 sabres dans mon auberge ?!?!
-Comment ? s'exclama Omasu.
-C'est Sôjirô Sêta !!! Le "Sabre Divin", qu'est-ce que tu fous ici ?
-Excusez-moi, nous nous connaissons ? demanda Sôjirô.
-Bien sûr !! Je suis Misao ! Membre...
-Ex-membre, comme nous tous, lui rappela Omasu.
-Oui, ex-membre et chef d'Oniwabanshû !! Quand vous vous êtes battu avec M.Himura à Shingetsu je m'y trouvais!!! Même que vous aviez détruit son sabre à lame inversée !
-Oui, je me rappelle de vous. Vous avez bien changée, vous semblez plus adulte, lui répondit Sôjirô avec son indétrônable sourire.
-Normal, j'ai 18 ans maintenant !! Je suis patronne et femme mariée !!
-Vous avez beaucoup mûrie également ?
-Je peux vous assurez que non, répondit Omasu avant Misao, après son mariage avec M.Aoshi elle s'était un peu calmée, mais depuis qu'il est parti à Tokyo sans elle, elle n'en fait qu'à sa tête.
-Omasu, tais-toi, je te rappelle que c'est un ennemi, maintenant qu'il sait que Aoshi est absent il peut très bien s'en prendre à nous!!!
-Ne vous inquiètez pas, je ne suis plus votre ennemi. M. Shimonori est parti rendre visite à M. Himura, n'est-ce-pas ?
-Pui-je te faire confiance ? demanda Misao à Sô.
-Oui, je ne suis plus qu'un simple vagabond comme le fut M. Himura, répondit ce dernier.
-Aoshi est parti à Tokyo pour rencontrer Kenshin, Kaoru et Kenji. Kenji est leur enfant, il a 2 ans aujourd'hui et comme je dois garder l'auberge et que j'y suis allée la dernière fois, je n'ai pas pu l'accompagner.
-Depuis combien de temps êtes-vous mariés ?
-Cela va faire 6 mois, juste avant mes 18 ans.
-M. Aoshi est qelque de bien, je vous souhaite le plus grand bonheur.
-Merci, bon le plat du jour est..."
Après avoir enfin goûté ce fameux plat du jour, Sôjirô reparti et décida de se diriger vers Tokyo, revoir ses anciens "ennemis" pourrait lui être bénéfique comme à l'auberge (Misao lui avait offert le repas). Peut-être qu'il trouverait sa réponse là-bas, puisque Kenshin s'est rangé, il doit avoir trouver la sienne.

"Eh, au voleur!!! Reviens ici petit chenapan !"
A peine Sôjirô était-il arrivé à Tokyo qu'il entendit celà et demanda à la personne qui avait crié:
"Que se passe t-il Monsieur ?
-Ce petit voyou est parti sans payer et en plus il a dérober la recette d'aujourd'hui .
-Elle était de beaucoup j'imagine.
-Bien sûr ! le Samedi est mon meilleur jour !
-Ne vous faites pas de soucis, je vais le rattraper. Par où est-il parti ?"
Ainsi Sôjirô partit à la rencontre de son destin.

 

Chapitre 1: Un "garçon" nommée Kyo.

Sôjirô n'eut aucun mal à rattraper le jeune voleur, il devait avoir à peine 16 ans mais il était presque aussi grand que Sô, par contre il était étrangemment fin pour sa taille, il avait la carrure d'une jeune fille. Sous sa casquette, quelques cheveux bruns dépassaient et, d'après ce que Sô put voir, il devait avoir les yeux verts. Son visage était également étrange pour un garçon, ses traits étaient fins et son visage dégagait une étrange beauté, bien qu'il fut sale, par surprise à la vue de ce visage, Sô lâcha le garnement.
"T'es une fille ou quoi ?
-Comment ? répondit le gamin. J'ai l'air d'une fille ?
-Bin, c'est que tout semble s'y prêter...Comment t'appelles-tu ?
-Kyo, mon nom c'est Kyo. C'est un nom de fille peut-être ?
-Non, tu as raison. Excuse-moi, mais tu as pris quelque chose qui ne t'appartenait pas et tu n'as pas payer ce que tu devais.
-Qui t'as dit ça, le patron du resto ? Il ment, il aime me rabaisser dès qu'il le peut. J'ai payé mon repas et je ne lui ai rien pris ! De toutes façons, dès qu'il y a quelque chose c'est toujours sur moi que ça tombe !
-Attends petit, je ne comprends rien à ce que tu racontes, explique toi moins vite.
-D'accord, il y a un an, je suis arrivé ici et comme je n'avait plus d'argent et plus de provisions je suis allé à ce resto et j'ai piqué un peu de pain et d'eau, l'autre m'a attraper et m'a obligé à travailler pour le rembourser. Une semaine qu'il disait, maintenant ça fait bientôt un mois que je travaille pour son compte. Quand j'eut terminé de payer ma dette, il m'accusait encore de vol et m'obliger à travailler pour lui, sinon il me menacer de m'ammener à la police ou pire ! J'ai largement fini de rembourser ma dette aujourd'hui et j'ai décidé de ma casser. J'ai pris des provisions et j'ai laissé l'argent sur le comptoir.
-Peut-être, mais il dit que tu n'as pas payé et que quelqu'un a volé sa recette.
-Risque pas d'être moi, je sais qu'elle est misérable sa "recette". Y'a à peine 10 ou 15 yens dedans, le reste il le garde dans sa poche pour tout dépenser au bistrot d'en face !
-Comment le sais-tu ? demanda Sô.
-Une fois, mais seulement une fois, on est d'accord, Sôjirô acquiesça, j'ai voulu la lui prendre, quand j'ai ouvert la caisse y'avait plein de tunes mais il est arrivé à ce moment et je suis parti me cacher. Je l'ai vu prendre quelques billets, j'ai alors regardé dans la caisse et y'avait plus rien. Je l'ai suivi et je l'ai vu tout dépenser en alcool à l'établissement d'en face, expliqua Kyo.
-Je comprends, mais on va y retourner pour que tu lui explique que tu n'as rien volé.
-Pas question !!!"
Kyo s'échappa ,en bousculant Sôjirô, vers la direction opposée du restaurant.

"Désolé, je l'ai rattrapé, mais il s'est enfui juste après que je lui ai expliqué de ce dont on l'accusé.
-Ce n'est pas grave mes hommes vont le rattraper.
-Il m'a expliqué que ce n'est pas lui qui a volé votre recette et qu'il a déposé l'argent de son repas sur le comptoir.
-Pour l'argent, oui, je viens de le trouver, mais il manque toujours la recette.
-Mais il dit que ce n'est pas lui...
-Si, c'est lui !!! Tout le monde le connait, ils ont appris à faire attention à lui et à ses vols après un an. On ne peux pas lui fair confiance, il est trop malin et vicieux pour..."
Sôjirô repensait à ces paroles *Il n'en avait pourtant pas l'air, pensa t-il, certes il avait un caractère bien trempé, mais à aller jusque là, j'ai bien vu dans ses yeux que ce n'est pas vrai, s'il agit comme ça c'est peut-être parce qu'il n'a confiance en personne. Ca pourrait être vrai, vu son âge, il est dans la rue et doit voler pour survivre...*
Etant perdu dans ses pensées, Sôjirô ne remarqua pas qu'il venait d'arriver devant le dôjô Kamiya.

 

Chapitre 2: La famille "Himura".


"Ne serait-ce pas ici qu'habite M. Himura ?
-Vous avez tout à fait raison, lui répondit une voix qui se trouvait derrière lui, que venez-vous faire ici, Sôjirô Séta, le "Sabre Divin" ?
-Ma foi, tout le monde me reconnait mais moi je ne me souviens plus des visages de mes anciennes connaissances, dit-il en se retournant vers son allocuteur.
-Je suis Sanosuké Sagara, j'étais présent lors de votre combat avec Kenshin à Kyoto.
-Ah oui, M. Sagara, vous étiez très fort à cette époque, l'êtes vous toujours autant ?
-Bien sûr, même plus, voulez-vous essayer ?
-Non merci, comme je l'ai dit précedemment à votre amie, Misao, je ne suis plus votre ennemi.
-Ah ouais, à la petite furie. Que voulez-vous alors ?
-Juste rencontrer M. Himura, j'ai appris récemment qu'il avait eu un enfant, je venais le féliciter.
-Je vous remercie M. Séta.
-M. Himura ! s'exclama Sôjirô.
-Entrez je vous prie, proposa Kenshin à Sôjirô.
-Kenshin...
-Ne t'inquiète pas Sano, il l'a dit, il n'est plus notre ennemi. Sôjirô, Sano, veuillez me suivre, dit Kenshin en se dirigeant à l'intérieur du dôjô.
-Toi, je t'ai à l'oeil, dit Sano à Sô.
-J'en suis sûr, mais ce n'est pas la peine, lui répondit ce dernier."
Kenshin présenta Kenji à Sôjirô, il lui expliqua que ce petit garçon n'aimait pas beaucoup son père. Kaoru fit confiance à Kenshin et crut que Sôjirô n'était plus leur ennemi, qu'il ne venait qu'en ami, par contre Sanosuké gardait quand même un "oeil" sur lui.
"J'ai vu un petit garçon comme cela, dit soudainement Kaoru quand Sô eut fini de leur raconter sa journée, il est passé en courant à toute vitesse devant le dôjô.
-Quand ? demanda Sô.
-Ce matin, heu...1 petite heure avant que vous ne passiez, lui expliqua Kaoru.
-Et par où est-il parti s'il-vous plait ?
-Difficile à dire...Peut-être vers l'Akabéko...je crois. Si vous allez là-bas demandez à Saé ou à Tsubamé si elles ne l'ont pas vu, je suis sûre que si elles le savent elles vous le diront. Elles croivent en la sincérité des gens, même si elles ne vous connaissaient pas avant, comparé à certains...
-Pourquoi dis-tu cela en me regardant, demanda Sano.
-Parce que...
-Je vous remercie pour tout, M. et Mme Himura, je vous remercie de m'avoir accueilli sous votre toit et de m'avoir cru et aidaient. Quant à vous M. Sagara, j'espère que vous me ferez confiance d'ici ma prochaine visite.
-Quoi ? parce que tu pense que tu va revenir ?!?! s'exclama Sano.
-En tout cas vous serez le bienvenu, commença Kaoru.
-Oui, toujours tant que vous ne voulez pas vous battre avec moi, continua Kenshin en plaisantant.
-J'en serai honoré, termina Sô."
Sôjirô sortit du dôjô, Sano aux talons. Kenshin et Kaoru les regardèrent partir, cette dernière dit à Kenshin:
"Enfin quelqu'un qui m'appelle Mme Himura, tout le monde s'obstinne à m'appeler Melle Kamiya.
-Ha ha, moi ce que j'espère c'est que Sano ne va as trop provoqué Sôjirô.
-Pourquoi Kenshin ?
-Parce que Sano s'en prendrait plein la face, Sôjirô est bien trop fort pour lui.
-Tu as bien raison..." et le couple éclatèrent de rire.


Chapitre 3: L'Akabéko.


Une fois arrivé à l'Akabéko, Sô questionna Saé et Tsubamé.
"Non, je n'ai pas vu de petit garçon répondant à cette description, désolée. Et toi Tsubamé ?demanda Saé à la jeune fille.
-Heu.., cachée derrière son plateau, Tsubamé semblait hésité à répondre.
-Tu peux me le dire tu sais, si tu sais où il se trouve dis-le moi, je ne lui veut aucun mal.
-Très bien...je vous fait confiance. Il se trouve...dans le jardin...à l'arrière. Il a demandé si il pouvait s'y reposait et je lui ai dit que oui.
-Merci, lui répondit Sô avec son habituel sourire."
Il se dirigea vers le jardin, et aperçu Kyo adossait à un carton en train de dormir. Sô s'en approcha doucement et s'abaissa à son niveau. Il le regarda et pensa * On dirait vraiment une fille...*
"Kyo, dit Sô doucement pour réveiller le dormeur, Kyo, réveille-toi...
-Hum...que se passe t-il ? Haaaa !!! Que faites vous là, laissez moi tranquille !
-Je ne te veux aucun mal, mais le propriétaire s'obstine à dire que c'est toi le voleur et je veux que tu viennes avec moi pour le lui dire.
-C'est pas la peine, il ne me croira jamais, c'est sûrement l'une de ses combines pour avoir des travailleurs gratuitement, si il dit aux autorités qu'il me garde pour que je puisse payer mes dettes elles le croiront et je bosserai gratos. C'est ce qu'il fait à chaque fois.
-Tu le crois vraiment ?
-J'en suis sûr... Ne me ramenez pas là-bas s'il-vous-plaît... Je ne le supporte plus.
-Mais où veux-tu aller ? Au moins là-bas tu ne manque de rien même si tu n'ai pas payé.
-Je manque de tout justement, il se mit à pleurer, il n'y a personne qui m'écoute et avec qui je peux parler, tout le monde se méfit de moi à cause de fausses rumeurs, les larmes coulaient de plus en plus sur ses joues, personne à qui je peux dire tout ce qui me tracasse et personne à aimer...Je me croirai comme chez moi...Il leva la tête et regarda Sô dans les yeux, ce dernier pouvait y voir toute sa tristesse, Pourriez-vous m'emmenez avec vous, jusqu'à ce que je trouve un endroit qui me convienne ? J'ai l'impression que vous êtes le seul qui me comprenne...
-Heu...Sô était trop surpris et ému pour pouvoir répondre.
-Je vous en supplie !!!"
Kyo se jeta sur Sôjirô et le serra fort comme si il avait peur qu'il ne l'abandonne ici.
"Pour...pourquoi ne resterai-tu pas ici, à l'Akabéko ? Ils prendraient soin de toi, proposa Sô.
-Non, je ne veux pas, je veux rester avec toi, tu es le seul qui ne m'ai pas déjà abandonné, je t'en prie...
-Mais Kyo, on ne se connait pas vraiment qu'est-ce qui te fait dire que nous pourrions voyager ensemble sans qu'il n'y ai de problèmes.
-Ce qui me le fait dire ? il hésita un instant, l'instinct féminin peut-être...
-Le... Kyo qu'est-ce que tu racontes ?"
Kyo lâcha Sôjirô et enleva sa casquette, une cascade de cheveux bruns aux reflets roux tombèrent sur ses épaules. Sô n'en croyait pas ses yeux.
"Je serai prête à tout pour partir d'ici, je ferai ce que tu veux, ça ne me dérangera pas...
-Tu...tu... es une...
-Fille ? termina Kyo, oui, c'était pour moi le seul moyen de passer inaperçue. Mon vrai nom est Kya Azayuki, mais je préfère Kyo. Tu es la seule personne à qui j'ai révélé mon secret, même si je ne connais pas ton nom, je veux pouvoir te faire confiance, je t'en supplie, permet-moi de t'accompagner dans ton voyage, je ne serai pas un poids pour toi."
D'un instant à l'autre le petit garnement qui détestait qu'on le compare à une fille, devint cette fille. Sa voix rude et forte emplie de colère était devenue douce et pleine de tristesse.
Son langage qui était si familier et dur devint celui d'une personne polie et bien élevée.
"Alors ce n'était pas qu'une impression, tu es vraiment une fille ? Pourquoi ?
-Je te l'ai dit, cétait la seule façon de passer inaperçue. Si on avait su que j'étais une fille, certaines personnes en auraient... profité...elle rebaissa la tête et recommança à sangloter, Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris, je te promets que je ne t'ennuierai plus. Je vais retourner là-bas et continuer à travailler comme une esclave et une voleuse. Je m'appelle Kyo et je n'ai pas de nom de famille. Je suis un simple fugeur qui vole pour survivre. Tu m'as rattrapé et renvoyer au resto pour que je rende l'argent du patron. Malheureusement, je l'ai déjà dépensé et j'ai été puni pour ça. Et toi tu resteras à jamais un inconnu pour moi, qui ne sais rien de mon passé et qui m'as ramené en "prison". Je te dis adieu et merci quand même."
Il se releva, essuya ses larmes du revers de sa manche, tourna le dos à Sô et repartit vers la sortie de l'Akabéko.
"Sôjirô Séta, mais je préfère que mes amis m'appelle Sô.
-Pardon ? demanda Kyo en se retournant.
-Tu as dit que tu voulais pouvoir me faire confiance même sans connaître mon nom, maintenant tu le sais. Puis c'est quand même plus pratique de voyager avec quelqu'un dont on connaît le nom, n'est-ce-pas ?
-Ca veut dire que...
-Oui Kyo ou Kya, ça ne me dérange pas du tout que tu voyages avec moi, tu ne m'as pas laisser le temps de réagir tout à l'heure, j'étais sous le choc de voir que j'avais raison, lui expliqua Sô avec un sourire qui lui montait jusqu'aux oreilles et qui fit fondre Kyo.
-Merci, merci Sôjirô, je t'assure que je me tiendrai à carreaux."
Elle s'élança vers Sô et le serra fort contre elle. Sôjirô la prit dans ses bras à son tour. C'était différent de la dernière fois. Elle ne le serrait pas de manière à l'étouffer mais plutôt d'une manière amoureuse, pas de quelqu'un qui dit "ne me laisse pas." mais de quelqu'un qui dit "merci mon ami."

 

Chapitre 4: Un étrange sentiment.

*Elle m'a encore une fois menti, c'est une vraie petite peste. Peut-être qu'elle joue la comédie ? Puisque tout le monde la connait en tant que Kyo et non en tant que Kya, peut-être lui faut il continuer à jouer la comédie. Elle est quand même insuportable, mais je ne sais pas pourquoi, je ne lui en veux pas, j'éprouve une drôle de sensation. Je ne l'avais jamais ressenti auparavant, c'est vraiment étrange. Qu'est-ce que c'est ?*
Ce que Sôjirô ignorait c'est qu'il était réellement heureux, pour la première fois il ne faisait pas semblant, puis un nouveau sentiment est né en lui, un sentiment que beaucoup pense illusoire mais que tout le monde se vante de ressentir, l'amour. Il ne la connaissait pas depuis longtemps, mais il avait envie de la prendre à chaque instant dans ses bras, d'être près d'elle, elle avait peut-être que 16 ans, il la considérait comme une vraie femme, une femme qu'il aimait. Ce sentiment, il n'aurait su en dire le nom, mais il savait le ressentir et à partir de ce moment-là il pensa être l'homme le plus heureux du monde.
"A quoi tu pense Sô ?
-Comment ?répondit Sô en immergeant de ses pensées.
-Je t'ai demandé à quoi tu pensais.
-Ah, à toi...
-A...à moi ? répéta Kyo en rougissant.
-Bin oui, je pensais au fait que tu m'avait encore menti...
-A propos de quoi ?
-Tu m'avais dit que tu ne m'ennuierai pas, mais tu es une vraie petite peste, lui répondit Sô le sourire aux lèvres.
-Vas-y, répète ça pour voir !!!"
Kyo sauta sur Sô, qui fut destabilisé et qui tomba en arrière. Il entraîna Kyo dans sa chute. Ils se retrouvèrent à terre, l'un contre l'autre. Leurs visages n'étaient qu'à quelques milimètres. Ne sachant pas pourquoi, Sô approcha le sien de celui de Kyo, leurs lèvres furent à leur tour à quelques milimètres. Elle l'arrêta en mettant son index sur les lèvres de Sô.
"Imagine ce que diront les gens si on s'embrassait comme ça. Je te ferai remarquer que tout le monde me prends pour un mec. Ca paraîterai quand même étrange, non ?
-Je m'en contre-fiche, lui répondit Sô.
-Pas moi, si je veux m'en sortir vivante...Elle se releva et aida Sô à en faire de même...Merci grand frère d'avoir amorti ma chute, dit-elle tout haut, là où je travaillais ce genre de relations est très sévèrement puni, et si j'avoue que c'est normal parce que je suis une fille, je serai également punie pour avoir menti, lui dit-elle à mi-voix.
-Excuse moi Kyo, je ne sais pas ce qui m'a pris.
-Je sais, je suis irrésistible quand on connaît ma vraie nature."
Ils continuèrent leur chemin et repassèrent accidentellement devant le resto.
"C'est lui !! cria le patron à des policiers en voyant Kyo passer devant son resto.
-Oh non, il m'a repérée !
-Jeune homme vous êtes en état d'arrestation pour vol, lui annonça l'un des policiers.
-C'est une erreur Messieurs, commença Sô, nous revenions pour payer nos dettes mais il n'y a pas eu de vol.
-Juste un emprûnt peut-être ? commenta l'autre policier, on nous dit ça tous les jours, on gobe plus tout ça, aller on embarque le gamin.
-Je vous remercie jeune homme d'avoir remis entre les mains de la police ce malfrat. Dis-lui merci Kyo, dit le patron.
-Sô, dis-moi que ce n'est pas vrai... Tu m'as fait croire que tu était mon ami...
-Je vous donnerai votre récompense comme promi, ajouta le patron.
-...pour avoir une récompense ? Salaud, Sôjirô, je te déteste, je n'ai plus confiance !!!!
-Non Kyo, ce n'est pas vrai...
-Trop tard jeune homme, elle est partie.
-Elle ?
-Oui, vous croyiez que je ne le savais pas ? Parce que sous ses habits, elle a de belles formes...
-Comment ? commença à s'énerver Sô.
-Ce n'est pas ce que vous croyez, je l'ai juste espionner, je ne la garde pas pour avoir de la main-d'oeuvre gratuite. Je ne vous dénoncerai pas à la police pour aide à un criminel, mais ne rêvez pas pour ce qui est de la récompense, au revoir."
Sôjirô n'en pouvais plus, comment ce salaud avait pus faire tout cela à celle qu'il aimait et qu'il était sûr d'aimer. Un sentiment de haine et de colère le traversa, ce soir sa vengeance sera faite et demain, Kyo sera libérée.

 

Chapitre 5: C'est l'amour.

Sôjirô était pris d'une telle rancune qu'il attendit l'heure de fermeture du resto. Quand le dernier client s'en alla, il retint la porte que le patron fermait.
"Qu'est-ce que vous me voulez encore ? J'ai dit que vous n'aurez pas de récompense.
-La récompense ? je m'en contre-fiche. Votre tête ? c'est ce que je veux. Je veux une vengeance pour moi et pour Kyo, vous regretterez de vous en être pris à Sôjirô Séta, le "Sabre Divin'"
Il sortit son sabre et accomplit sa vengeance.

"Azayuki, visite."
Un garde sortit Kya de sa cellule et l'amena dans une salle où se trouvaient quelques tables avec, chacune, une chaise d'un côté et un banc de l'autre. Sur l'un de ces bancs s'était installé Sôjirô. Elle hésita quelques instants avant de s'avancer vers lui.
"Bonjour Sô, dit-elle en s'asseyent sur la chaise.
-Bon..."Sôjirô équarquilla les yeux en voyant Kya. Elle portait une simple chemise qui ne lui arrivait qu'à mi-cuisse et elle n'avait pas de chaussures. Mais ce qui le marqua le plus, ce fut le fait qu'elle avait été découverte, plus rien ne pouvait la cacher, personne ne pourrait plus croire que c'était un garçon.
"Que t'ont ils fait ?
-Rien, ils m'ont seulement donné un habit de prisonnier. Sô, je tiens à m'excuser, je sais que ce qu'il a dit était faux, puis je ne vais pas rester très longtemps ici, à peine 1 mois."
Sôjirô entendit que sa voix était encore plus triste que la dernière fois qu'elle avait pleuré. Oui, car elle pleurait également cette fois-ci, non pas de joie ou de tristesse mais d'angoisse et de peur. Sôjirô avait du mal à s'imaginer ce qu'ils lui avaient fait la veille.
"Je ne veux pas que tu reste ici plus longtemps, j'ai de quoi payer ta libération.
-Comment ?
-J'ai assez d'argent pour, ne t'inquiètes pas. Je ne peux pas te laisser moisir ici. Moi aussi je n'ai eu que des malheurs dans ma vie, pourtant moins graves que toi, mais je sais quand même ce que tu ressens.
-Pourquoi est-ce-que tu ferai ça pour moi ?
-Parce que je t'aime Kya, et ça je ne m'en suis réellement rendu compte que hier. Et puis c'est aussi de ma faute si tu te retrouves ici, je n'ai pas regardé où nous allions."
Kya vit dans le regard de Sô une réelle rancoeur contre lui-même, mais elle aperçu également quelque chose qui lui fit peur, serait-ce de la folie ?
"Sô, comment as-tu trouvé cet argent ? Qu'as-tu fais hier ?
-Rien, mais la police a retrouvé le corps du patron ce matin, il est mort, ils pensent à un suicide...
-Mais pourquoi se serait-il suicidé ? demanda Kya.
-Peut-être est-ce un meurtre, en tout cas, puisqu'il est mort, sa plainte n'a plus lieu d'être puisqu'il ne peut se présenter au tribunal. Si je paye ta caution, tu sera libérée cette après-midi."
Il se leva et parti vers la sortie de la salle, avant de refermer la porte, il se retourna et regarda Kya. Cette dernière était restée assise, pétrifiée, la tête basse.
*Sô, est-ce toi ? Es-tu réellement le Sôjirô Séta que j'ai rencontré il y a une semaine ou es-tu celui qui a assassiné hier ? Et pourquoi y a t-il cette lueur de folie et de mort dans ton regard qui était si gentil et sympathique ? Que t'es-t-il arrivé ? Est-ce de ma faute ? *

Kya sortit de prison vers le début de l'après-midi, on lui redonna ses vêtements et lui assura que cette détention ne sera pas inscrite sur son casier judiciaire, puisque ce fut une erreur judiciaire. En effet, après une enquête, la police retrouva la recette du patron cachée dans une armoire, il avait accuser Kya injustement, étant donné qu'il est mort, il ne sera pas jugé (vive la politique !)et Sô n'eut pas à payer la rançon de Kya.
"Sô, c'est toi qui as retrouvé la recette, n'est-ce-pas ? Et tu t'en ai servi pour me libérer ?
-Peut-être, répondit-il joyeusement, ou peut-être pas. Hier soir après ton arrestation, j'étais fou de rage et j'ai voulu le tuer, mais je n'ai pas pu, je n'osai imaginer ce qui se serai passé pour toi et moi si je l'avais fait, alors au dernier moment j'ai dévié ma lame et elle a atterrie dans sa jambe. En échange de sa vie, il devait ma dire où se trouvait l'argent et te faire libérer avec cet argent. Mais ce matin après ma visite, je l'ai retrouvé mort, j'ai prévenu la police et je leur ai tout raconté. Il ne m'ont pas arrêté car je leur avait dit où se trouvait l'argent, qui était figure-toi, de l'argent volé.
-Donc cette étrange lueur dans tes yeux ce matin...Me serai-je trompée ?
-Non, je ressentais beaucoup de haine...
-Et cette impression de mort ?
-Tu as du mal interprêter, c'était peut-être le regard d'un expert en sabre qui était frustré d'avoir failli tuer un homme, bien qu'il le méritait.
-Sô !! Donc c'est bien toi ? Je suis heureuse de m'être trompée !!!"
Kya se jeta dans les bras de Sôjirô.
"J'ai quelques trucs à te dire.
-Quoi ? demanda Sô.
-De 1: ne m'appelle pas Kya, je préfère Kyo. C'est une histoire compliquée, mais pour résumer Kyo est mon vrai nom et Kya celui de ma famille d'accueil.
-Ah bon ? C'est pas grave, de toutes façons je préfère également Kyo.
-De 2: j'ai une question: quel âge as-tu ?
-Je ne te l'avais pas dit ? J'ai 20 ans.
-20 ans !!!!! Mais t'es beaucoup plus vieux que moi !!! Désolée mon grand, tu n'as pas le droit de m'aimer !!!
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Bin 4 ans c'est beaucoup...
-4 ans c'est rien du tout, la femme d'un de mas amis à 11 ans de moins que..."
Sôjirô n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Kyo (puisqu'elle préfère Kyo...) lui sauta au coup et l'embrassa.
"Tu gobe vraiment tout ce que l'on te dit. D'abord tu crois que je suis un mec, puis que je te ficherai la paix et ensuite ça.
-Je te jure, tu m'as fait peur...Attends, mais ça veut dire que tu continueras à m'embêter ?
-Eh oui, je vais t'apprendre à m'aimer !
-C'est une punition ou quoi ?
-A toi de voir Sô. Tu me donnes la main ?"
Sojirô acquiesça et prit la main de Kyo dans la sienne. Et ils quittèrent la ville de Tokyo ainsi
main dans la main.


Auteur: Malifee
E-mail: Malifee@tele2.fr
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