Un travail comme un autre
Fanfic commençée le 6 juin 2002
Notes de l'auteur
Titre : "Un travail comme un autre"
Série : "Tokyo Banylon" de CLAMP
Genre : Sérieux
Prologue
C'était le printemps, l'air
était doux, le soleil radieux, et un vent frais soulevait les pétales
de cerisier devant l'école. Les jeunes élèves sortaient
tranquillement de classe, rejoignant des parents pressés ou s'en retournant
chez eux, après s'être attardés dans la cour d'école
avec leurs camarades.
Un grand père bien habillé attendait apparement quelqu'un, il
se tenait debout, devant une grande voiture noire. Ses cheveux gris et sa
barbe fournie ne laissait que peu de doute sur son âge : il devait dépassé
la soixantaine, mais était élégamment habillé,
d'un costume gris sans doute très cher, du sur-mesure probablemment.
Son air anxieux se dissipa dès l'instant où il aperçu
une fillette s'élancer vers lui, agitant la main en signe de reconnaissance,
ses longs cheveux noirs flottant au vent.
- " Grand-pèreee
!!! " lança-t-elle.
Le viel homme leva la main et lui sourit, il ramassa la montre à gousset
dorée qu'il tenait dans sa poche intérieure.
- " Grand-père ! Que je suis si contente que tu ais pu venir
me chercher ! déclara-t-elle en se jetant dans les bras du viellard.
- Quel homme serais-je pour délaisser ma petite Kimiko voyons !
Ta journée s'est-elle bien passée à l'école ?
-Oh oui, grand-père,...est-ce qu'on rentre à la maison ?
demanda la jeune écolière.
-Si tu veux, allons-y, et racontes-moi donc ta journée en chemin..."
Un grand costaud en costume gris,
très sobre, ouvrit la porte de son employeur, la referma - non sans
avoir jeté un coup d'oeil rapide aux environs - et grimpa à
côté du chauffeur, un homme à l'air consciencieux et tout
aussi vigilant.
La voiture s'en alla doucement, et se perdit rapidement dans la circulation
urbaine.
*
* *
Sous les majestueux cerisiers,
un grand homme - et plutôt beau garçon - alluma une cigarette,
tout en observant la superbe voiture noire qui s'éloignait. Son grand
imperméable noir et ses lunettes teintées lui donnaient un air
aussi mystérieux qu'enjôleur.
- " Bien, mettons-nous au travail...". Il tira une autre
bouffée de sa cigarette, puis disparu.
Des observateurs attentifs auraient difficillemment remarqué qu'en
un saut prodigieux, cet homme s'était retrouvé sur le toit de
l'immeuble d'en face.
Une quantité encore plus rare auraient deviné qu'il s'agissait
du Sakurazukamori...
Ouf ! C'est un peu moins dur
que ce que je pensais, mais qu'est-ce que c'est long !
Tout le monde est encore là ?
La suite va vous plaire (si, si, y'a enfin un peu d'action !), du moins je
l'espère. (^o^)
Chapitre 1
Le soleil déclinais doucement,
tintant les nuages de rose, d'orange et de rouge. Les lumières de la
ville commençaient à s'allumer par endroits, mais l'activité
était tout aussi intense.
Une superbe voiture noire étrangère tourna au coin d'une rue.
Il y avait à l'intérieur un grand-père et sa petite-fille,
qui babillait sur la journée passée à l'école,
ils étaient tous les deux heureux en cet instant précis.
- "...et Kotoyo m'a aidé
à finir mon devoir à temps, c'est vraiment une amie ! s'enthousiasma
la jeune fille.
- On dirait que tu tiens beaucoup à elle, non ? demanda en souriant
son grand-père.
- Oh oui !... elle rougit. On s'est fait la promesse de toujours
être là l'une pour l'autre, de toujours s'entraider, quoiqu'il
arrive !
- Eh bien, elle a de la chance de t'avoir comme amie cette petite Kotoyo
! " déclara son grand-père, ravi du bonheur de sa petite-fille.
La fillette lui sourit.
Au travers d'une ruelle, le vieillard aperçu un homme se tenant dans l'ombre, des lunettes noires et un grand pardessus, il dégageait de lui un tel...charisme. L'homme lui sourit, durant la demi-seconde que dura cette vision. Mais ce sourire n'était que terreur indicible, mort et souffrance. Ce sourire lui était destiné. Si la Mort existait, alors il venait sûrement de la rencontrer.
- " Qu'est-ce qu'il y
a grand-père ? Tu es tout blanc ! s'inquiéta la jeune fille.
- Non non... Aheum ! il tenta de se reprendre, déglutit peiniblement
et tenta de sourire. Ce...ce n'est rien... J'espère que tu as faim,
nous dînons tous les deux au restaurant ce soir !
- T'es génial grand-père ! " et elle lui sauta au cou.
*
* *
Ce quartier peu fréquenté était une véritable
merveille. Peu de circulation, un endroit discret mais bien aménagé,
peu de passants, et donc peu de témoins. Seishiro n'aimait pas trop
les complications. Il ne tuait pas gratuitement, ou si peu...
Du haut de cet immeuble à quatre étages, il voyait parfaitement
sa cible s'avancer dans sa direction, elle s'apprêtait d'ailleurs à
tourner à gauche.
-" Ravi de vous avoir connu Mr Takaeda..." souffla Seishiro.
Il incanta doucement puis se tut. Il regarda fixement la voiture noire mettre son clignotant à droite...
- " Yyaaaahhh !!! "
Pointant ses deux mains jointes
vers la cible, il déchargea toute la puissance qu'il avait invoquée,
l'impact de sa force psychique percutant de plein fouet le véhicule.
Le chauffeur et le garde du corps mourrurent sur le coup, les vitres avaient
explosées, le capot s'était envolé et le moteur avait
implosé à son tour, projetant des débris fumant dans
un large périmètre.
Les passagers arrières eurent moins de chance, car eux avaient eu -
un peu - le temps d' hurler. La fillette avait un éclat méttallique
enfoncé dans le crâne, et son grand-père l'avait vu mourrir,
sous ses propres yeux.
Tandis que les flammes embrasaient désormais la carcasse de la voiture
et, peu à peu, les corps des passagers, Mr Takaeda aperçu à
travers la fumée et la fournaise qui l'entourait, un grand homme qui
semblait contemplé le spectacle. Avant de sombrer dans l'inconscience,
le vieillard vit que cet homme à l'air indifférent s'allumait
une cigarette, à quelques pas de la voiture. Ce dernier lui sourit,
quoiqu'un peu surpris de la ténacité du grand-père, puis
lui adressa un signe d'au-revoir de la main. La vue du grand-père se
brouilla...
Seishiro contempla le résultat,
il avait encore réglé ça proprement, avec son efficacité
habituelle. Sortant un téléphone cellulaire de sa poche, il
composa un numéro.
Une voix masculine demanda :
- " Allô ?
- C'est fait. répondit simplement le Sakurazukamori.
- Bien, vous recevrez votre paie comme convenue, après vérification
du succès de la mission qui vous a été confiée.
dit d'une voix neutre son interlocuteur.
- Parfait ! " répondit-il simplement, un petit sourire
de satisfaction aux coins des lèvres, puis il raccrocha.
Il regarda sa montre : 18h10.
Il avait le temps d'aller prendre une douche, d'aller acheter des fleurs et
de rendre une petite visite à son petit Subaru.
Le quartier s'agitait, et déjà des sirènes retentissaient
au loin.
- " La soirée ne commence pas trop mal... " puis Seishiro disparu.