Un travail comme un autre

Fanfic commençée le 6 juin 2002

Notes de l'auteur


Titre : "Un travail comme un autre"
Série : "Tokyo Banylon" de CLAMP
Genre : Sérieux

Chapître commencé le 12 juin 2002.

Chapître 3


Le soleil radieux des lendemains d'orage éclairait de ses rayons l'ensemble de l'école Clamp, baignant les arbres et bâtiments du complexe d'une douce lumière.
La sonnerie indiquant la pause déjeuner avait retentit il y avait déjà quelques minutes, engendrant un flux inévitable d'élèves affamés.
Subaru quant à lui s'était installé pour déjeuner dans un endroit retiré du campus, sur un banc de pierre, au beau milieu d'un vaste espace vert. Sa soeur lui avait préparé son repas et, comme d'habitude, il savait d'avance qu'il ne pourrait pas mangé toute cette quantité de nourriture, même en deux jours. Hokuto l'avait forcé à emporter quelque chose à manger, car elle se plaignait de l'appétit d'oiseau de son frère, se demandant même s'il se nourrissait convenablement en son absence.
Subaru soupira tout en entâmant son repas, et dire qu'il l'attaqua sans entrain était un euphémisme. Mais des bruits de pas le tirèrent de sa rêverie, et il se retourna nerveusement.

- " Subaru ! " Hokuto s'élança vers son frère, qui encore assis, ne pu que s'écrouler sous le poids de sa soeur qui s'était jetée dans ses bras.
Super ! Subaru, tu allais déjeuner ? Et bien on va manger ensemble ! lança gaiement Hokuto, qui commença à s'affairer pour préparer le repas.
Un soupire d'exaspération et de fatigue fut la seule réponse de Subaru.
Voyons, Subaru ! Tu boudes ? demanda Hokuto, avec un air faussement inquiet qui ne trompait personne. C'est encore à cause de ce matin ? ".

En effet, Hokuto était allé réveiller son frère avec un grand seau d'eau, ce qui évidemment n'avait fait rire qu'elle. Trop fatigué de la journée passée, Subaru serait certainement resté au lit sans l'intervention de sa soeur. Mais une fois complètement trempé, ainsi que ses draps, il n'avait plus eu vraiment le choix.
Subaru se décida finallement à répondre aux attentes de sa soeur, et avala le minimum vital de nourriture en sa compagnie. Il se demandait tout de même comment Hokuto pouvait être si dynamique alors qu'elle s'était couchée tard, et levée tôt pour préparer le déjeuner et le repas de son frère.
Ils déjeunèrent sous un ciel clément, un vent frais portant au loin les éclats de rire d'Hokuto, qui faisait la conversation pour deux (même si cela se résumait à taquiner son frère). Le chant des oiseaux se joignirent aux plaisenteries d'Hokuto, dansant dans les airs parmi les fleurs de cerisier.

*
* *

La lumière filtrait à peine dans cette ruelle étroite, obscurcie par la hauteur de immeubles environnants et des nuages passagers. Un homme en pardessus noir se dirigeait tranquillement vers une arrière salle mal famée, il n'avait pas l'air de craindre pour sa vie dans ce quartier à la si mauvaise réputation.
La petite porte métallique s'ouvrit alors, laissant apparaître deux hommes en costume noir, arborant fièrement des montres en or de fort mauvais goût et une mine se voulant être impressionnante. Celui qui portait une petite malette noire s'avança vers le Sakurazukamori.

- " Très bien, vous êtes à l'heure. " remarqua le yakusa.
Voyant que son interlocuteur ne répondait rien, il poursuivit.
" Notre but est de briser l'alliance des familles Sasaki, Morimoto et Uchida, avant que celles-ci ne puissent réellement constituer une menace." Le yakusa commençait à être tendu devant le calme imperturbable de l'assassin. Il lui tendit la malette.
" Voici les détails de l'affaire, adresses, hommes de mains, plan des locaux et tout ce que vous avez besoin de savoir pour ce contrat. Vous avez naturellement carte blanche..., ajouta-t-il avec un léger sourire.
- ...Les trois chefs de famille devront mourir proprement, non ? demanda enfin Seishiro, s'emparant de la malette sans même en vérifier le contenu.
- C'est préférable, mais faites comme vous le voulez. Nous voulons seulement être assurés qu'une telle alliance ne se reproduira pas. Décidemment, ce type faisait froid dans le dos. Il en parlait comme s'il ne s'agissait là que d'une formalité.
- Très bien... Autre chose ? demanda le Sakurazukamori, levant un sourcil interrogateur.
- Euh...o...ont nous a dit que ces familles auraient engagé des tueurs du milieu, spécialement pour assurer le bon déroulement des opérations, répondit-il, une sueur glacée dégoulinant désormais de son front.
- ...Je vous rappellerais quand ce sera fait. " conclut Seishiro. Il leur tourna le dos et s'en alla tranquillement.

*
* *

La fin des cours arrivaient en même temps que les nuages. La majorité des élèves se hâtèrent donc de rentrer chez eux..
Le reste de la journée s'était passé plutôt lentement pour Subaru. Il faut dire que sans l'agitation perpétuelle environnant Hokuto, le temps passait beaucoup plus lentement, comme en présence de Seishiro-san pensa-t-il.

Subaru quitta sa classe, épuisé par une journée si harassante, et rentra chez lui tranquillement. Heureusement pour lui qu'il n'y avait rien de prévu ce soir, un bannissement ou un exorcisme l'auraient sans doute achevé.
Une fois à la maison, Subaru remarqua à peine que le désordre de la matinée avait été rangé. Il constata seulement l'absence d'Hokuto, mais cela n'avait rien d'inhabituel à cette heure-ci.
Subaru s'écroula de fatigue, s'enroulant prestamment dans ses draps, et s'endormi aussitôt, encore tout habillé.
Un ciel ombrageux, au dehors, laissait présager une soirée pluvieuse sur la ville de Tokyo.

*
* *

De grands immeubles s'élevaient tout autour de la gare de Shinjuku, prenant un aspect effrayant, telle d'immenses gardiens de verre et d'acier. Les nombreux appartements disponibles aux alentours avaient rendus ce quartier très actif, les commerces environnants ouvraient alors jusqu'à tard le soir, trouvant toujours des clients à satisfaire, même aux heures les plus avançées de la nuit.
Dans un vaste logement, situé au neuvième étage d'un immeuble proche de la gare, se tenait deux hommes, recroquevillés derrière un vieux bureau. Ils transpiraient abondamment, et leur nervosité était palpables. Le seul qui était armé fit signe au petit secrétaire de se taire, ce dernier s'agrippant désespérèment à son attaché-case. Le garde du corps se décida à jeter un coup d'oeil dans la pièce, raffermissant sa prise sur son Uzi 9 mm.
Il vit alors deux hommes à terre, l'un ayant son bras droit quelques mètres plus loin, et l'autre saignant beaucoup trop pour être encore vivant, une petite mare d'un rouge sombre s'étalant sur le sol.

- " Avec les deux hommes à l'entrée, plus ceux qui étaient dans le salon,...Mince, ce type a tué les sept autres gardes ! calcula-t-il. Une balle perdue avait touché son téléphone, le rendant hors d'usage. A quelques centimètres près, j'étais bon pour me retrouver à l'hopital...et à la morgue si on s'attarde ici ! " pensa-t-il

Le secrétaire s'impatienta, il n'avait aucune intention de moisir ici, surtout avec la police qui risquait d'arriver d'un moment à l'autre. Mais d'un autre côté, tomber nez à nez avec l'autre tueur ne l'enchantait pas vraiment non plus.

- " On va essayer de se tirer discrètement, avança timidement le yakusa. Il se releva doucement, pointant son arme dans tous les recoins du vaste bureau.
- Mais...et l'autre ? " demanda nerveusement le petit secrétaire, qui se releva malgré tout lui aussi, en jetant un regard inquisiteur à la pièce plongée dans la pénombre.

Son garde du corps ne répondit rien, trop d'idées se bousculant dans sa tête. Il avança doucement, longeant la bibliothèque en meurisier, pas à pas vers la porte entrebaillée menant sur le couloir. Les lumières artificielles de la rue éclairaient faiblement la scène, et le crépuscule touchait à sa fin. Mais même dans la pénombre ambiante, on constatait aisément les dégats. De nombreux impacts de balles, des lampes et des vitres brisées, du sang et des corps sur le sol...
Le silence ambiant fut soudain brisé au moment où l'on trébucha sur un des deux cadavres du bureau.
Le yakusa se retourna aussitôt, foudroyant du regard l'imbécile qui s'était étalé de tout son long.

- " Pauvre idiot ! siffla-t-il entre ses dents. Tu ne vois pas que...commença-t-il.

Mais l'air soudain appeuré du secrétaire mafieux l'arrêta net. Il se retourna alors pour voir qu'un homme se tenait dans l'encadrement de la porte. L'assassin portait un long manteau noir, et malgré l'obsucrité, il avait des lunettes teintées sur le nez. Il fumait nonchalamment une cigarette, la fumée s'élevant vers le plafond d'une façon quasi hypnotique.

- " Bonsoir ! lança-t-il, s'adressant au jeune garde du corps. Je pense que tu... commença le Sakurazukamori.
- Meurs !!! " s'écria le yakusa, profitant de l'occasion qui s'offrait à lui, et mitraillant alors la zone où se trouvait le tueur.

Les balles sifflèrent, faisant voler le plâtre et blessant mortellement l'assassin. Il ne s'arrêta de tirer que lorsque son chargeur fut entièrement vide, et il vit alors que l'assassin vacillait, blessé à mort.
Le yakusa laissa échapper un cri de victoire en voyant que le tueur allait s'effondrer, des gerbes rosées s'échappant de ses blessures. Mais il hoqueta de surprise en voyant se révéler ce qu'il croyait être un véritable flot de sang n'être en réalité que de simples pétales de fleurs. Il resta bouchée bée en regardant le "cadavre" indistinct exploser en autant de milliers de pétales de fleurs de cerisier, emplissant la pièce d'un agréable parfum et tapissant le sol d'un léger manteau rose.

- " Que...quoi ? " s'exclama-t-il, ahuri, incapable de dire quoique ce soit d'autre.

Un bras se glissa sous son aisselle et lui agrippa fermement l'épaule droite, tandis qu'une main l'empêchait de parler. Le tueur l'avait maintenat à sa merci. Il pouvait désormais sentir son souffle chaud sur sa joue.

- " Tu aurais du poser ton arme..." lui murmura à l'oreille le Sakurazukamori.

Puis, d'un coup sec, il lui brisa la nuque.
L'assassin laissa glisser le corps du garde à ses pieds, puis il se retourna vers le seul survivant. Apeuré, le petit mafieux était complètement paralysé face à Seishiro.
Ce dernier se pencha sur lui.

- " Si vous le permettez, j'aimerais vous poser quelques questions... " demanda-t-il courtoisement.

 
Auteur: Cyrus
E-mail: c.rouger@free.fr
Url: none