Le réalisateur était un peu ennuyé car il n'avait pas trop le choix, il était obligé d'organiser un nouveau casting en plein tournage ! Il fit passer une annonce, dans les journaux du coin, comme quoi il chercherait une nouvelle actrice pour interpréter le rôle de Satine. En fait, voici ce que disait en substance son annonce : " Recherche actrice professionnelle, ayant une bonne expérience du métier d'actrice. Si vous correspondez à cette description, téléphoner au 111.666.111. La fin des castings aura lieu dès cet après-midi donc dépêchez-vous car il ne peut y en avoir qu'une !! ".

Bélial fut la première a voir l'annonce. Tout de suite, elle eut envie de détruire la concurrence en achetant tout les journaux mais elle n'avait plus un rond. Elle réfléchit un instant puis se dit qu'elle ne devrait pas avoir beaucoup de concurrence. Au pire, elle leur ferait peur…

Trois heures plus tard, Bélial était assise dans une petite salle d'attente. Si elle n'était pas la seule à avoir répondu à l'annonce, elle était la première à être arrivé. Elle eut un petit sourire de contentement. Mais il s'effaça rapidement. Une jeune femme venait de faire son entrée. Blonde, l'air cruche…il n'y avait pas de doute…il l'avait laissé ressortir…Bélial était horrifiée. La pire ennemie de l'intelligence et du bon sens, celle qui avait détruit des institutions telles que l'académie française en moins de cinq minutes (et en demandant, par hasard, son chemin) : Sara !!! Son nom était devenu un synonyme d'inculture, ignorance, stupidité, niaiserie, intelligence presque artificielle. Pour elle, on ne parlait pas de chaînon manquant mais de neurone manquant. Bélial se sentait défaillir, d'autant que Sara la regardait comme une abrutie depuis au moins une minute. Que faire ? Trop tard, Sara vint s'asseoir à coté d'elle alors qu'il y avait de la place partout !
- " Bonjour Monsieur ! "
La voix de Sara porta tout de suite sur les nerfs de Bélial. C'était un des ses pouvoirs. Personne, y comprit Lucifer et Dieu, ne pouvait y résister. Bélial la regarda un instant puis regarda ses vêtements. Elle ne rêvait pas, elle portait bien une robe. Courte soit, mais une robe, avec des bas résilles. Elle avait bien compris qu'elle ne serait pas prise pour son talent…Alors comment avait-elle put se tromper ?
- " Bonjour Mademoiselle. Je ne suis pas un homme, mais une femme. Ca se voit, non ? "
Sara regarda autour d'elle pour savoir si c'était vraiment à elle qu'on s'adressait.
- " C'est à moi que vous parlez ? Moi, c'est Sara, pas Mademoiselle. "
Elle émit ce que Bélial interpréta comme un rire. Niait serait une description gentille de ce qu'elle entendait actuellement. Comment était ce possible… Sara arrêta de rire.
- " Alors vous êtes une femme ? On dirait pas. Je croyais que vous étiez un travelo ou un truc dans le genre ! Vous venez pour le film ? "
Bélial faillit s'étrangler. Elle allait répondre de suite quelque chose de cinglant mais elle se contint. Il fallait toutefois lui dire un petit truc.
- " Non, je suis là pour le ménage ! "
Quelle C… celle là !!! Bélial prit un magasine et fit mine de le feuilleter pour que Sara cesse de lui parler.
- " Ah ! Ca explique tout ! Je me disais aussi… "
Sara semblait réfléchir. Bélial était persuadée qu'elle n'avait pas comprit la moitié des choses qu'elle venait de lui expliquer. La porte s'ouvrit. Bélial reconnu tout de suite Kurai. Elle ne s'occupa même pas d'elle car elle ne représentait aucun danger pour elle. Enfin…elle la garderait tout de même à l'œil car elle portait le même bonnet qu'elle en soutient-gorge. Bélial avait découvert cela fortuitement car elle s'approvisionnait dans la même boutique : " Aux œufs sur le plat " et comme on lui avait déjà fait la réflexion qu'elle était bien plate pour jouer Satine mais qu'elle avait été prise une fois, pourquoi pas Kuraï après tout !
- " Salut ! "
Kuraï fit une grosse bulle avec son chewing-gum qui éclata en faisant un boucan pas possible. Elle en mit un peu dans les cheveux de Sara. Bélial avait remarqué la manigance de Kuraï qui avait manœuvré ainsi pour atteindre ce résultat. Sara lui sourit et étala le chewing-gum dans ces cheveux.
- " Merci pour le gel ! "
Kuraï lança un regard apeuré vers Bélial qui le lui rendit. Sara sifflotait en dodelinant de la tête et balançant ses jambes en rythme. Puis, elle finit, en toute logique, par reconnaître Kuraï, celle qui voulait lui piquer son Setsuna. Une immense colère la prit puis s'en alla de suite. Elle haussa les épaules et continua à siffloter. De toute façon, elle n'avait plus rien à craindre. Elle ne savait pas comment cela était arrivé mais Setsuna ne s'intéressait plus à elle. En fait, on pouvait étendre cette constatation aux femmes en général. Il vivait une relation passionnée avec Kira. Elle en était très jalouse mais n'avait toujours pas compris ce que cela pouvait représenter. Sara se leva et alla vers une machine qui semblait distribuer du café. Elle avait vu Setsuna faire. Il suffisait d'insérer un morceau de métal dans la fente et par magie, un gobelet apparaissait. Elle prit une de ces boucles d'oreille. Comment faire pour l'insérer là-dedans. Elle essaya de forcer mais rien y faisait. Kuraï et Bélial la regardait désespérée. Bélial se leva, mit une pièce dans le distributeur et se servit un café. Peut-être retiendrait-elle la méthode pour se servir de la dite machine. Bélial allait se rasseoir quand Sara lui boucha le passage.
- " Espèce de rousse mal finie, rends moi mon café. Voleuse va ! "
Bélial la regarda avec des yeux ronds. La blonde venait d'agripper son gobelet et tirait dessus. Kuraï commençait à trouver du comique dans la situation. Enfin, jusqu'à ce que le contenu du gobelet finisse sur ses vêtements. Bélial commençait aussi à se mettre en colère et attrapa avec force les cheveux de la blonde. Il fallut plus d'une minute pour que l'information de douleur arrive au cerveau de Sara.
- " Aïe ! Au secours, la folle transsexuelle m'attaque ! "
Kuraï lui mit un bon coup de pied histoire de la faire un peu taire mais cela n'eut pas l'effet escompté à cause de la particularité de Sara vue un peu plus haut.
- " Le petit garçon m'attaque aussi. Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh !! "
Elle leur cassait les oreilles ! Elle n'arrêtait pas de geindre. Bon, ok, elles lui tapaient dessus, mais ce n'était pas une raison. Un type…euh… pas sûr…fit son entrée. Grand, blond, d'un beauté déconcertante. Il leur sourit puis arqua le sourcil quand il vit ce qu'elles étaient en train de faire. Il essaya alors de les séparer mais cela ne se fit pas sans mal. A la fin, tous avaient leurs vêtements déchirés, leur maquillage avait coulé… Bélial était dégoûtée. S'en était fini du casting. De toute façon, elle s'était déjà fait virer une fois alors elle doutait que le réalisateur la reprenne. Si Sara n'était pas venue…son regard commença à parcourir le corps de cette dernière. Sara n'était pas mal physiquement en fait. Elle croisa son regard et vit que ce dernier brillait un peu comme si Sara était un peu fiévreuse. La blonde passa sa langue sur ses lèvres de façon très sensuelle. Bélial trouva quelque chose de lubrique dans le regard des autres aussi. Ils se levèrent tous en même temps et coururent vers la sortie. Quelques minutes plus tard, on avait le droit à une superbe orgie dans une chambre d'hôtel borgne. Seule Kuraï était restée sur place, son étiquette de pureté l'empêchant de se joindre à elles…après quelques secondes, elle se leva pour les rejoindre. Après tout, c'était une façon de se préserver d'un sacrifice éventuel.

Alexiel n'avait plus de quoi manger. Elle était guerrière et il n'y avait plus de guerre. La récession, les démons qui devenaient " peace and love " ou qui s'amusaient entre eux. Michael avait démissionné il y a quelque temps déjà et elle avait été viré. On lui avait fourni comme excuse qu'on se débarrassait des gros salaires. Elle avait mis quelques temps à se rendre compte qu'on c'était foutu d'elle puisqu'elle touchait moins que la plupart des puissants car elle était une rebelle. En fait, elle était une intermittente du spectacle (ils aimaient s'appeler ainsi avec Michael). De toute façon, c'était toujours elle qui se faisait avoir. Dieu ne l'aimait pas ! Elle ne put s'empêcher d'écraser une larme de crocodile. Elle errait dans une ville d'Assiah quand elle rencontra Michael. Etrangement, quand il la vit, il fit mine de ne pas la reconnaître. De ça aussi elle avait l'habitude. Elle se décida à faire le premier pas. Peut-être aurait-il quelque chose à manger…
- " Salut Michael, contente de te voir ! "
Elle avait essayé de prendre le ton le plus avenant possible et un grand sourire se dessinait sur son visage d'une troublante beauté…enfin, en temps normal car pour le moment, elle avait besoin d'un bon bain et d'une bonne brosse. Michael la regarda. Il portait des vêtements assez excentriques ; pantalon en soie bleu turquoise, chausses jaunes, chemise fushia et un foulard violet pour ponctuer le tout.
- " Ah…salut ! Bon, c'est pas tout ça mais j'ai du boulot sur la planche ! A bientôt ! "
Tiens, il y avait un truc qui ne collait pas. En général, bonjour et au revoir ne devait pas se trouver dans la même phrase. Sans être un génie, Alexiel comprit que Michael n'avait pas trop envie de causer avec elle. Cela ne l'empêcha pas d'insister.
- " Attends Michael ! J'en ai pas pour longtemps. Je voulais simplement savoir si t'aurais pas quelque chose pour me dépanner enfin, une petite pièce ou un ticket restaurant car je suis sans emploi, j'ai cinq enfants à charge. J'aimerais pouvoir me rendre présentable, manger un repas chaud et avoir un lit pour dormir ce soir. "
Elle avait vu un type faire dans le métro, maintenant elle avait la technique.
- " Je n'ai rien à te donner. Par contre, tu peux le gagner. Je vais te donner une adresse et tu trouveras un travail. "
Quel rat celui là ! Elle lui sourit.
- " Ah, y a une guerre ? "
- " Non, c'est plus à la mode ma vieille, réveilles toi un peu ! Non, c'est un job d'actrice. "
Michael fit voir une annonce dans le journal qu'il avait sous le bras il y a quelques secondes. Actrice…Alexiel allait faire appel au glaive divin mais se souvint qu'il avait prit trois semaines de vacances vue qu'il était au chômage technique. Il avait rencontré un super fourreau et ils semblaient vivre un bel idylle. Après un peu de réflexion, Alexiel pensa que cela ne devait pas être sorcier de toute façon et qu'elle serait forcément à la hauteur.
- " Je te remercie, j'y vais tout de suite. "
- " Ok, j'espère que tu n'oublieras pas tout ce que j'ai fais pour toi. "
Alexiel le regarda avec des yeux ronds. Il manquait pas de toupet celui-là ! Mais elle n'était pas en position pour rétorquer quoi que se soit car lui, il l'avait son épée. Après un court salut, elle partit en direction d'une cabine téléphonique pour appeler le réalisateur. Evidemment, elle n'avait pas de carte téléphonique. Elle agressa un gamin qui sortait d'une cabine et lui piqua sa carte. Tant qu'a être rebelle, autant l'être complètement pensa-t-elle. Elle composa le numéro. Après quelques sonneries, quelqu'un décrocha.
- " Oui, j'écoute. "
Très poli ce type, pensa Alexiel. Il ne se présente pas. Bon, il fallait faire un effort. Donc elle prit la voix la plus mielleuse qu'elle put.
- " Bonjour Monsieur. Je m'appelle Alexiel et j'appelle pour participer au casting que vous proposez. "
- " Ah…voici l'adresse, soyez-y à 15 heures aujourd'hui. "
Après avoir noté l'adresse mentalement, Alexiel salua la personne avant de raccrocher. Bon elle avait obtenu une entrevue, ce qui n'était pas mal du tout. Il lui fallait trouver un moyen de se débarbouiller…elle ne se démonta pas et le fit dans une fontaine. La couleur de l'eau de la fontaine après son passage dégoûta même les pigeons. Certains tombèrent raide morts en s'approchant à moins de trois mètres. Une fois sa toilette terminée, elle partit vers la rue du casting.

Elle avait marché une bonne demi heure avant d'arriver dans la dite rue. Elle vit quatre personnes se précipiter vers la porte d'un hôtel plus que douteux. Elle reconnut son frère et Kuraï…en fait, elle reconnut tout le monde. Que pouvaient-ils faire ici ? Elle allait les rejoindre mais aucun d'eux ne semblaient l'avoir vu. Une fois de plus, on l'ignorait. Qu'elle en avait marre de ce genre de comportement puéril ! Puis elle s'arrêta…un léger problème la tourmentait. Elle ne se souvenait plus du numéro de rue. Elle soupira lourdement. C'était 19 ou 29 ? Dans les deux cas, il s'agissait de grandes bâtisses richement décorées. Elle se décida de commencer par le 19 et si ce n'était pas cela, elle ferait ensuite le 29. Cela lui sembla être un bon plan. Elle frappa à la porte du 19 puis remarqua une sonnette alors, elle sonna. Une petite musique retentit. Elle sonna de nouveau, avec impatience. Elle ne le remarqua pas tout de suite, mais la musique continua au lieu de reprendre du début. Elle recommença encore et encore. Au bout d'un moment, la musique s'arrêta. Elle vit le boîtier de la sonnette s'ouvrir et un tout petit bonhomme lui fit face, à priori, pas très content.
- " C''est pas bientôt fini ce bordel ! J'ai compris votre message mais si vous n'arrêtez pas de sonner, comment voulez-vous que je joue correctement. "
Alexiel remarqua qu'il y avait une tâche de sang sur le pantalon clair du petit bonhomme. Elle examina l'intérieur de la sonnerie. Il y avait un minuscule piano, un petit frigo et un lit sur le coté. Elle vit aussi qu'au bout du bouton poussoir, il y avait une petit aiguille. Elle comprit alors ce qui devait se passer quand elle appuyait dessus.
- " Et oui, vous comprenez que c'est douloureux quand même. Un peu de respect, je n'en demande pas plus…le monde est trop horrible. "
Le petit bonhomme se jeta de son petit meublé vers le sol et s'y écrasa. Alexiel attendit un instant. Il ne semblait plus bouger. Elle le poussa alors du bout du pied. Toujours rien. Elle entendit que des pas approchaient de la porte. Ah, elle était dans la panade. Elle referma la sonnette et poussa le corps du mini pianiste vers un pot de fleur. Une homme ouvrit. Elle reconnut immédiatement Asmodée. Ce dernier aussi la reconnut à croire le sourire sadique qu'il affichait.
- " Bonjour, très chère. "
- " Bonjour Monsieur. Je viens pour l'annonce. "
Elle préféra rester professionnelle. Avec lui, il fallait mettre les points sur les " i " dès le début. Etrangement, Asmodée semblait surpris. D'ailleurs, il l'était.
- " Quelle merveilleuse surprise. Vous êtes engagée ! 300 000 euros par mois vous ira ? "
Alexiel ne put que bouger la tête en signe d'affirmation. Bah, ça payait bien actrice !
- " Je n'ai pas beaucoup d'expérience mais je vous promets de faire de mon mieux et de devenir la meilleure, sur mon honneur. "
De belles paroles parce que si il y avait un truc qu'elle n'avait pas, c'était bien de l'honneur. Mais sa déclaration semblait satisfaire Asmodée.
- " Entrez très chère. Pour commencer, vous allez mettre votre tenue de travail, ensuite vous me rejoindrez dans cette salle. Vous trouverez un vestiaire sur votre gauche. A tout de suite. "
- " D'accord monsieur. "
Asmodée se retourna et regarda Alexiel.
- " Finalement, commencez par passer dans la salle de bain et laissez vos vêtements. Nous vous les ferons nettoyer. "
- " Très bien monsieur. "
Alexiel prit un sac plastique et alla vers la salle de bain, un peu vexée. Mais elle ne regretta pas. Ca faisait combien de temps qu'elle n'avait pas prit de bain ? Elle n'osait y repenser. Elle prit bien son temps et en profita pour se refaire une beauté. Il y avait tout ce dont une femme pouvait rêver ici ! Elle sortit les vêtements du sac. Il devait en manquer car il n'y avait que des sous-vêtements. Et en plus, assez osés… Elle en rougit un peu. Ces vêtements avaient disparus. Elle n'eut d'autre choix que de passer les dits sous-vêtements. Passant devant un miroir, elle regarda ce que cela donnait. Hum…elle était vraiment pas mal comme ça ! Faudrait qu'elle y repense quand elle retournerait au paradis pour rencontrer Dieu. Elle alla jusque l'endroit que lui avait indiqué Asmodée et le retrouva en train de déjeuné, attablé à une longue table de bois mat.
- " Ah, vous êtes exquises ainsi ! "
Il lui sourit et Alexiel se sentit toute chose. Qu'est-ce qu'il faisait chaud ici ! Elle rendit son sourire à Asmodée. Il était vraiment charmant quand il le voulait.
- " Merci Monsieur mais vous me gênez. Alors, comment cela se passe, par quoi je commence, où sont les autres ? " Asmodée sourit. Il ne la pensait pas aussi rapide. Tant mieux après tout…
- " Nous allons commencer par une séance tous les deux afin que vous vous habituiez puis je ferais venir d'autres personnes. Hommes, femmes, les deux ? "
Question étrange…comment répondre alors qu'elle ne connaissait pas le script. Elle savait qu'elle allait jouer le rôle d'une certaine Satine mais ne savait pas à quoi pouvait ressembler le personnage. Elle répondit au pif :
- " Les deux, je pense que cela sera mieux. "
Elle plaisait de plus en plus à Asmodée qui sentit que son péché était en train de le titiller. Il n'y tint plus. Il s'approcha d'elle et commença à la peloter avec minutie. Alexiel ouvrit grand les yeux et failli lui mettre un coup de tête mais se retint à temps. Peut-être était-ce le début du rôle qu'elle devait jouer ? Elle se laissa faire mais se sentait de plus en plus enivrée par Asmodée. Il savait y faire le bougre…

Quelques heures plus tard, elle n'osait se souvenir de ce qu'elle venait de faire. Elle ne s'en serait d'ailleurs cru incapable avant. Surtout, lorsqu'elle était passée sous la table…beurk, maintenant qu'elle y pensait. Enfin, il ne fallait pas se voiler la face, elle avait passé un très bon moment jusqu'au moment où ils avaient compris tout deux qu'il s'agissait d'un quiproquo. Il recherchait une " dame de compagnie " et le casting était au 29. Etrangement, elle ne lui en avait pas voulu…jusqu'à ce qu'elle passe la porte. A ce moment, elle serait bien rentrée de nouveau pour lui faire comprendre sa façon de voir les choses. Mais, elle eut beau sonner, rien ne se passa. Puis, elle repensa au suicide du petit bonhomme de la sonnette et sut qu'il ne se passerait plus rien tant qu'il ne serait pas remplacé. Elle se dirigea vers le 29, espérant ne plus se faire avoir. Elle demanderait tout de suite pour plus de sécurité. Arrivée au 29, elle sonna et fit ce qui était indiquer sur un panneau " sonnez puis entrez ". La porte s'ouvrit sur une petite salle d'attente. Elle remarqua des traces de lutte et des morceaux de vêtements jonchant nonchalamment le sol. Tiens, des gens voulaient aussi le rôle à priori. Elle prit un magasine et le feuilleta pour patienter. Au bout d'un moment, un homme entra dans la pièce. Ce dernier semblait assez surpris de ne voir qu'une personne. Il la regarda attentivement puis l'invita à le suivre.
- " Bon, qu'avez vous comme références ? "
- " Bah…c'est à dire… "
- " Vous êtes débutante ? "
- " Euh…oui mais je suis très capable… "
- " Mais vous ne savez pas lire ! Je demandais une actrice professionnelle pas une actrice débutante. "
Le réalisateur passa la tête par la porte pour voir si personne d'autre ne venait mais il ne vit personne. Il haussa les épaules. Il valait mieux une débutante que pas d'actrice ou cette satanée Bélial !
- " C'est votre jour de chance ! Je veux bien vous laissez tourner un bout mais si vous ne faites pas l'affaire, vous dégagerez aussi sec. Ok ? "
Alexiel n'avait pas aimé le ton qu'avait utilisé le réalisateur en s'adressant à elle mais ne dit rien. Elle était sûre qu'il s'agissait du film dont lui avait parlé Michael. Ah…qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour manger !
- " C'est d'accord pour moi. Je vous remercie d'avoir la gentillesse et la bienveillance de bien vouloir me laisser ma chance… "
- " C'est bon, n'en faites pas trop non plus. Je vous attends dans une heure au théâtre…c'est juste à coté. "
Le réalisateur se leva, quelque peu soulagé, et se retira avant qu'Alexiel ne puisse rajouter un mot.

 

Alexiel arriva à l'heure dite au théâtre. Elle retrouva pleins de gens qu'elle connaissait, y compris Asmodée. Ce dernier la fuyait comme la peste. On la costuma, maquilla et on lui donna son script à retenir pour la demi heure suivante. Finalement, cela allait être plus compliqué que ce qu'elle croyait. On vint la chercher pour la faire grimper dans une sorte d'éléphant géant. Elle vit Michael déguisé. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il était tellement grotesque. Le bon sens lui dicta de ne pas le faire trop longtemps tout de même. Une fois la haut, on lui présenta ces partenaires pour la scène : Raphaël et Camael.

<ON VA REPRENDRE ! JE VOUS DEMANDERAI UN TOUT PETIT PEU PLUS DE SERIEUX SI VOUS TENEZ A ETRE PAYES! >

Cela eut tout l'effet escompté. Plus personne ne parlait, on aurait pu entendre une mouche voler. D'ailleurs, une mouche volait. Euh non, c'était Belzebub qui venait voir ce que cela donnait. Vu qu'il était producteur cela sembla à peu près normal.

<ON TOURNE>

- " Bonsoir, Mademoiselle Satine, je suis le Duc !"
Alexiel fit appel à sa mémoire. Elle remarqua qu'elle n'était pas sans faille. Elle se mit bien devant la porte, pour ne pas que le Duc ait une vue d'ensemble de la pièce et ainsi, laisser du temps à Christian de se cacher.
- " Oh, Mon Seigneur, quel honneur me faites vous en venant me rendre ainsi visite ! "
- " Mais non, mais non, tout le plaisir est pour moi ".
Raphaël se pencha à l'oreille d'Alexiel et lui murmura :
- " D'après ce que l'on m'a dit, pour 200 balles y a moyen qu'on s'amuse un peu tout les deux ? "
Alexiel sentit son sang bouillir. Ah, ce salop d'Asmodée en plus de ce qui est innommable lui avait fait une réputation pas plus brillante. Et il avait fallu qu'elle tombe sur le deuxième plus gros obsédé qu'elle connaissait.
Christian entendit ce que le Duc demanda à Satine. Ce n'était pas dans le script ça…ils n'en finiraient jamais de ce film ! Il y en avait toujours un qui digressait. Il vit que la réaction d'Alexiel ne se fit pas plus attendre quand elle mit un coup de genoux savamment placé à Raphaël.

< COUPEZ ! QU'EST QUI SE PASSE ENCORE ?>

La situation était assez embêtante : Raphaël savait mais n'était pas en état actuellement de répondre. Alexiel savait mais elle n'avait pas vraiment envie de répondre. Camael savait mais il n'avait qu'une envie, se tirer d'ici. Puis il réfléchit. Qu'est qui l'empêchait de le faire. Il avait assez donné qu'ils se démerdent ! Il se dirigea vers l'escalier et descendit jusqu'en bas de l'éléphant. Il fit " au revoir " de la main au réalisateur et s'en alla. Désespéré, le réalisateur se demandait ce qu'il pourrait bien faire d'une bande d'incapable pareil. Il ne pouvait sauter cette scène car elle était très importante pour la suite du film. Il ne lui restait plus qu'a trouver un nouveau Christian. Il ne ferait pas de casting, il le ferait venir directement ici.

Suivant le même principe que la première fois, libre à vous de choisir un nouveau Christian ou de rappeler Camael ^_- !

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Auteur: Styx
E-mail: bruno.sorel@wanadoo.fr
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